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Deux sentiments concomitants : d’abord, se dire le travail de folie nécessaire à la réalisation de ces œuvres. Puis, en fait dans le même temps, sentir l’émotion, le bouleversement qui transvase de toutes ces picturales compositions à votre intime : un arc électrique.
Quand on veut faire le blasé, on dit « ah ! çà, ça me rappelle trucmuche, ou machin-chose » Là, j’étais face à une personnalité forte, mais aussi dans un univers où j’évoquais des maîtres  tutélaires, Goya, Francis Bacon, Edward Munch : le Goya du Tres de mayo, ou du Saturne dévorant l’un de ses enfants, les autoportraits de Francis Bacon, le petit personnage du Cri d’Edward Munch.
Mais aussi quelque chose d’autre commençait de poindre à mon esprit : la mémoire. Et, curieusement, non parce que les personnages représentés indiquaient une activité mémorielle, quoique…  mais par ce que je pouvais imaginer du déroulement créatif : je sentais que, depuis le dessin initial, tout au long du process de réalisation, à chaque étape, c’est comme si une « aberration » s’en était advenue mais qu’elle n’avait pas était gommée, bien au contraire elle était incluse : rémanence de la mémoire, cette faculté d’enregistrer des informations, de les conserver et de les utiliser. Et là, c’est chez Dali, le Dali de « Persistance de la mémoire » qu’il fallait se tourner. J’y voyais également, en cherchant dans le cinéma, l’univers de THX1138***

Jacques Barbarin

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