Anônima

Un autoportrait inversé, un masque, une face cachée.
Une mise en scène de soi marquée par l’action, l’engagement dans la vie avec ses forces,
ses faiblesses et ses doutes, en somme, le grand « plongeon ».
L’eau, à la fois source de vie, condition de l’existence et de dissolution,
symbolise également les énergies inconscientes et les forces créatrices.
Cet autoportrait représente, avec humour et désinvolture, cette force vitale et instinctive
avec laquelle je mène ma « barque ». Une traversée de doutes, de joie ou encore de tristesse.
Est-ce que je nage en eaux troubles ? Comme un fer à repasser ? Comme un poisson dans l’eau ?
J’ai peut-être juste envie de faire la planche parfois quand,
à d’autres moments, je lutte pour sortir la tête hors de l’eau…
Cette tête dont le visage souvent m’échappe ; je ne peux pas le voir.
Qui suis-je ? En cela, mon visage n’est pas une évidence.
En Grèce antique, on l’appelait le prosopopon (terme qui désigne à la fois le visage et le masque),
qui signifie « devant les yeux d’autrui ».
Représente-il ce que je suis vraiment ?
Morcelé, fragmenté et rapiécé naïvement, mon masque inversé interroge ma condition humaine,
questionne mon identité, le sursaut de l’existence et les émotions qui me traversent.
Socrate ne disait-il pas lui-même que le visage est l’expression même de son ressenti ? »